750 grammes
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Greshka & Camille
13 février 2009

Une course contre les montres de Dali

Une poule sur un mur
                          qui picore du pain dur
                          Picoti picota
                          lève la queue et puis s'en va

La saveur d'une aile amoureusement repliée contre le corps gracieux d'une poulette coquette ou d'un vaillant poulet est en passe d'extinction. Finies les basse-cours piaillantes et joyeuses, les corvées de grains de la pauvre Cendrillon, les poules idiotes et peureuses courant en tout sens dans une herbe haute et fraîche, les œufs parfumés et crottés arrivant au petit bonheur la chance.

Les pauvres volatiles sont passés d'une vie paisible entourés de pépillants poussins, grassouillets et mignons

Country_Fried_Chicken

à l'enfer de l'industrie agro-alimentaire, du rendement et du fer, de l'antibiotique et du stress.

ChickenRun


Les poulets ont perdu la saveur de la terre et du vent parfois violent, des grains longuement broyés dans un gésier puissant, des courses folles pour échapper aux enfants malicieux. Le goût de la liberté. Il n'est pas question d'eux dans cette recette, les pauvres. Il n'est pas question d'hiver, non plus, puisqu'on ne peut rien faire contre le temps qui passe. Juste une envie d'ailleurs.

Quelques ailes de poulet (fermier) aux accents d'Italie
Photo_032

Pour deux personnes
Dans une sauteuse, faire dorer sur la peau 4 ailes de poulet (fermier).
Ajouter une cuillère d'huile d'olive, deux oignons moyens émincés, 2 ou 3 gousses d'ail, une branche de céleri émincée, un quart de citron confit détaillé finement. Laisser cuire, mouiller presque à hauteur avec un verre de vin blanc sec et de l'eau. Ajouter 4 tomates séchées en lamelles (je les rince avant, pour les dessaler un peu), les feuilles de quelques branches de persil plat, une feuille de laurier. Laisser mijoter au bas mot 40 minutes à feu doux.
Servir parsemé d'une poignée de pignons grillés, accompagner d'une purée de pommes de terre à l'huile d'olive ou d'une polenta crémeuse au parmesan.

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Commentaires
W
Les meilleurs poulets que j'ai eu sont celles qui venait tout droit du poulailler de ma grand mere. Sains, honetes, delicieux, mais qu'est ce que je n'aimais pas l'odeur du poulet quand elle l<br /> eplumait dans de l'eau chaude...
G
Pauvres poulets stupides. Et si tu voyais les batteries, si tu pouvais sentir l'odeur, entendre le bruit. Evidemment, pour remedier a ca, retrouver le plaisir d'aller ramasser l'oeuf tout chaud dans la paille, il faudrait avoir son propre poulailler. Je ne m'y suis pas resolue encore, trop de boulot. Peut-etre un jour.<br /> Elle me plait bien cette recette acidulee, avec accent.
A
je suis fortement sensible aux condition d'élévage en batterie .. d'ailleur lorsqsue j'étais plus jeune suite a un reportage sur les volaille justement j'ai décidé de cesser de manger de la viande ... ça a duré pendant 5 ans quand même puis j'ai repris le goût d'en manger par contre je séléctionne de bons produits !
E
Oui, les enfants malicieux, ou sadiques, qui agressent la pauvre volaille innocente font les plus beaux poulets rôtis. Ou l'inverse.
C
Bache, j'aimerais bien, aussi, que la vie des poulets soit plus poétique.<br /> Gabrielle : Ah, non. Merci de me le faire remarquer, ce sont des tomates séchées, en fait. Conservées dans la saumure, donc très salées.
Greshka & Camille
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