Le vol yogique du poulet rôti à l'orange sanguine - abricots secs
Je crois que je n'ai pas du tout envie d'écrire. Les mots s'ennuient, les phrases s'emmêlent et ne forment plus que capharnaüm absurde, abstractions non poétiques, voix sans issue.
Je voulais raconter le film de Roman P., le dernier bien sûr. Un peu comme les autres, avec cette musique qui ne colle jamais totalement à l'histoire – dès les premières notes, d'ailleurs. Le ferry s'entrouvre sous une pluie diluvienne, les hommes sans visage et les voitures sans conducteurs, saturation de noir et d'absence. La musique joue presque à contre-rythme, essaie d'entraîner le spectateur contre la scène, de jouer plus rapidement que l'image, d'annoncer ce que l'on pouvait aisément attendre en allant voir « le dernier thriller de Roman P. ». La photographie n'est pas non plus exempte de défauts, ou plutôt de différances (bon, me voilà derridienne). Dans Rosemary's baby aussi, les cadrages étaient surprenants, donnaient l'impression que tout avait été filmé au ras du sol, déconstruisant le rapport conforté de l'homme à la terre. Non, la terre chez Roman P. est morbide. Point de salut, il faut tout craindre. Dans Ghost Writer aussi, Roman P. opère quelques renversements. La plage immense, magnifique, balayée par les pluies et les orages (il ne fait pas souvent beau dans un film de Roman P.). .Personne n'est libre pourtant, c'est une île. La plage n'est solitaire que vue d'une fenêtre encadrée de gris et de noir, béton sans âme, rouges pourpres aux murs, pièces froides habitées de personnages arrogants.
Propos de Michelangelo A. . Qui fait survivre Daria dans un univers terrible, où l'explosion absolue des contraintes consuméristes n'est qu'un fantasme de jeune fille aux cheveux infiniment longs et aux jambes bronzées, amoureuse d'un mauvais garçon condamné à mourir injustement.
Oiseaux gourmands
Oiseaux crus
Oiseau cuit
Procédure de cuisson inspirée par celle de Loukoum (je voulais aussi essayer celle de Patoumi , mais je n'avais pas de film en vue)
Ingrédients : Un poulet bien élevé, quelques branches de romarin, un verre de bouillon de poulet (maison), une orange sanguine, une pointe de miel, un pouce de gingembre, deux gousses d'ail pelées, une poignée de gousses non pelées, 2-3 échalottes, 2 grosses carottes, 3 abricots secs sauvages (ou abricots sauvages secs), 3 pommes de terre nouvelles par personne, quelques branches de coriandre
Préchauffer le four à 160°C. Masser le poulet à l'huile d'olive, au jus d'orange sanguine, avec une pointe de miel. Farcir le poulet des 5 / 8 ème de l'orange sanguine* (ou plus, dépend de la taille du poulet), du gingembre grossièrement détaillé, de l'ail pelé, d'une pincée de gros sel.
Procédure : presser l'orange, découper le corps de l'orange en morceaux suffisamment fins pour rentrer dans le poulet
Disposer autour du poulet les échalotes grossièrement hachées, l'ail en chemise, les carottes en tronçons, les abricots secs émincés, le reste de l'orange. Semer du romarin, mouiller de bouillon de poulet (la moitié du verre environ).
Cuire une demi-heure, asperger du bouillon, puis ajouter (dans un plat à part, ça fonctionne très bien) les pommes de terre (mouillées d'un fond de bouillon), cuire à 220°C pendant 45 minutes, en mouillant un quart d'heure avant la fin.
Parsemer de la coriandre fraîche au moment de servir.
(il nous est resté assez de bouillon de cuisson pour monter une purée de haricots blancs avec, le lendemain. Servie avec les restes. c'était bon)
Le conseil vin : un Bourgogne septentrional, comme un Coulanges-la-Vineuse.
PS : Pour égayer mes sages soirées de révisions (concours = plus que deux semaines) et exercer mes compétences critiques de sociologue sur les croyances collectives :
L'album de Raël (télécharger en particulier Elohim, version française) - ou la stratégie de conversion d'un capital culturel en capital social (Bourdieu serait content)
Le film de Raël TV - comment croire à des idées fausses ? (là, c'est plutôt boudonien)
Stage à l'université du bonheur, pour une méditation sensuelle - ou l'adhésion incrémentale aux sectes
Les extraterrestres sont responsables de la crise économique (avec l'interview d'un psychiatre spécialisé en enlèvement d'extraterrestres) - il faudra faire la différence entre croyance en et croyance aux extraterrestres, et en plus, chic, je révise les fondements de la crise économique et la notion d'erreur cognitive
Un site de musiques pour les plantes (en particulier les fougères) (avec un schéma) - biologie et parabiologie ne jouent pas sur les mêmes arguments.
Last but not least : ce à quoi nous avons échappé aux élections régionales - là, la compétence de sociologue a des limites.