(Before) the electric mist
Un repas d'hôpital sponsorisé par Sodexo. (je ne résiste pas)
Miam
Depuis que je n'habite plus P., le quartier latin me manque. Il y a bien l'Institut Lumière, présidé par B. Tavernier, temple des rétrospectives bobo-intellectuelles (en ce moment, Ettore Scola, et avant lui Sidney Lumet ou Akiro Kurosawa). Mais je ne retrouve pas le plaisir des salles presque vides, des films inconnus et un peu ennuyeux : conformisme et légitimité culturelle sont de mise. Jamais ne passeraient dans le même après-midi Quartier Lacan ou Apocalypse Now. Jamais une nuit de films psychédéliques.
(je me demande bien comment je peux ENCORE aller au cinéma dans ces conditions...)*
Dans l'autre chouette ciné de la ville (accusé par l'UGC de concurrence déloyale...), passait le dernier film de B. Tavernier, justement. Celui dont la fin américaine diffère de la version française, ce qui suffit à déclencher un petit frisson snob de satisfaction intellectuelle. In the electric mist. Quelques scènes que j'ai regardées recroquevillée sur le siège molletonné rouge, Tommy Lee Jones à la carrure rassurante, le blues qui rythme l'enquête (c'est tellement important, la musique), le clin d'oeil à Kubrick. Indubitablement un très bon film.
- L'œuf cocotte -
(recette sur le pouce avant une séance)
Pour 2 personnes :
Préchauffer le four à 180°C (thermostat 6), préparer un bain-marie.
Faire tomber une belle poignée de feuilles hachées d'épinards dans un filet d'huile d'olive.
Préparer les ramequins : émietter un petit bout de gorgonzola piquante, ajouter les épinards, poivre, sel, muscade, casser un oeuf.
Cuire au bain-marie 9-10 minutes. Ajouter une pincée de piment d'Espelette et un filet de jus de citron.
*(c'est une blague)